3 conseils pour réussir l’isolation des combles de son logement

Que vous ayez des combles perdus ou des combles aménagés, il est important pour ne pas dire primordial d’effectuer des travaux d’isolation thermique. Confort en hiver, mais aussi fraicheur en période estivale, l’utilité d’engager ce type de chantier chez soi ne s’arrête pas là. Grâce à lui, c’est également en économie d’énergie que l’on gagne. Voici 3 conseils pour réussir l’isolation des combles de son logement.

1 – Atteindre un certain critère de performance

Que ce soit en construction neuve ou en rénovation, l’isolation des combles est un point important. Bien souvent négligé notamment pour les logements dans le sud de la France qui souffrent moins des écarts de températures en hiver, le toit est pourtant une des premières sources de déperdition et d’entré de chaleur de votre logement.

Il représente à lui seul près de 30 % du total (25 pour le renouvellement de l’air, 15 pour les fenêtres, 20 % les murs et 10 % par le plancher).

En construction neuve, la norme RT2012 impose aux constructeurs que la résistance thermique de l’isolation doit être au moins égale à 8 m².K/W. Pour la rénovation, il n’existe pas une obligation légale d’atteindre ce critère, s’en rapprocher étant tout de même fortement conseillé.

Néanmoins, vous souhaitez pouvoir bénéficier de crédit d’impôts d’une trentaine de pourcents, il faudra atteindre comme critère :

• 7 m².K/W pour des combles perdus avec isolation sur plancher.
• 6 m².K/W pour des combles aménagé avec isolation sous rampants.

Pour pouvoir atteindre ces seuils, il est évident que la qualité des matériaux isolants va entrer en ligne de compte. Ne faites pas d’économie sur ce poste. Même si le prix au m² vous parait cher lors de l’achat, dites-vous que cet investissement sera vite amorti puisque la facture liée à votre chauffage et à votre climatisation (si vous en avez une) sera beaucoup moins élevée. Renseignez vous bien également auprès de professionnels comme par exemple sur ce site spécialisé dans l’isolation.

De plus, ces systèmes étant moins sollicités, il y aura potentiellement moins de frais liés à la maintenance. Prenons par exemple un rouleau de laine de verre épaisseur 300 mm. Si vous prenez le moins cher, vous vous apercevrez que :

• La densité et le poids du rouleau n’est pas le même qu’un rouleau haut de gamme (qui est plus cher).
• La résistance thermique R de ce rouleau est moins élevée que celle d’un rouleau haut de gamme. L’isolation avec la même épaisseur sera donc moins efficace.

2 – Choisir le matériau isolant

Depuis quelques années avec le boom du DIY (Do It Yourself) et les avancées technologiques des fabricants de matériaux, le choix s’est vu grandement multiplié. On trouve aujourd’hui différentes matières isolantes, dans des épaisseurs diverses et des résistances thermique variées.

Avant de voir plus en détail les différents matériaux, nous allons nous attarder sur cette fameuse résistance thermique. C’est elle qui est le principal critère pour évaluer l’efficacité du matériau en question. Elle dépend de deux choses : la conductivité du matériau (notée lambda : λ) et son épaisseur (e). La formule de calcul est : R = e / λ.

Pour faire simple, plus le matériau a une forte épaisseur et plus l’isolant a une résistance thermique élevée. Dans le même temps, plus le matériau à un lambda faible et plus il est isolant.

Dans le cas particulier des combles qui nous intéresse ici, un isolant avec une même épaisseur est plus isolant si son lambda est faible.

Une laine de verre de 200 peut donc être théoriquement aussi isolante qu’une avec une épaisseur de 300 si son lambda est plus petit.

Si vous souhaitez acheter vous-même votre isolant, toutes ces informations sont notées sur l’étiquette apposée sur l’emballage.

Le choix du type de matériaux en lui-même, ensuite, dépend du budget et des envies que vous avez. Certains isolants sont plus écologiques que d’autres. Voici quelques exemples :

• Les laines minérales (verre et roche) : λ = 0,039, conditionnées en rouleaux, en panneaux ou en vrac. De 2 à 12 € le m².
• Le polystyrène expansé : λ = 0,035, conditionné en panneau uniquement. De 4 à 12 € le m².
• Le polystyrène extrudé : λ = 0,028, conditionné en panneaux uniquement. De 20 à 25 € le m².
• Le chanvre : λ = 0,039, conditionné en rouleau, panneau ou en vrac. De 10 à 20 € le m².
• La cellulose : λ = 0,039, conditionnée en panneau ou en vrac. Environ 25 € le m².
• La fibre de bois : λ = 0,045 en moyenne, conditionnée en panneau uniquement. De 12 à 28 € le m².

3 – Choisir le type d’isolation

Il existe différentes techniques pour isoler les combles qui dépendent principalement du fait qu’il s’agit de combles perdus ou de combles aménagés.

Dans les deux cas, ce qui est important et à retenir, c’est qu’il est impératif que l’isolation soit uniforme, continue et sans ponts thermiques.

Les combles perdus

Pour ceux-ci, vous avez le choix entre trois types d’isolations possible :

• L’isolation par soufflage qui consiste à souffler de la ouate de cellulose (dans la plupart des cas) entre le plafond de la pièce d’habitation et le plancher du grenier. Le soufflage peut aussi être fait entre solives.
• L’isolation en épandant de la laine de verre ou de roche en vrac entre solives.
• L’isolation en déroulant des rouleaux de matériau isolant directement au sol (en couche croisées pour éviter les ponts thermiques).

Les combles aménageables

Il y a deux types d’isolations des combles aménageables :

• Par l’intérieur : on vient poser l’isolant entre les chevrons de la toiture puis on double avec une couche mis dans l’autre sens (couche croisée). Le tout est maintenu par les fourrures dans lesquelles on vient visser le placo.
• Par l’extérieur : beaucoup plus onéreuse que la première solution, elle nécessite la dépose complète des tuiles ou des ardoises de la toiture. Une fois enlevées, on vient poser un voligeage sur la charpente d’origine, puis plusieurs couche d’isolant (dont une en fibre de bois) et enfin, on vient poser de nouveau chevrons qui recevront les tuiles ou ardoises. Très pratique car on ne perd pas en volume intérieur, il faut néanmoins s’assurer auparavant que la charpente d’origine supportera le surplus de poids.

Nous venons de voir trois conseils pour réussir l’isolation des combles de son logement, mais il ne faut pas oublier un dernier point. Toute isolation, quel soit par l’extérieur par l’intérieur, souffler, déroulée, en panneau ou en vrac doit obligatoirement être revêtue d’un pare vapeur. C’est grâce à lui que vous obtiendrez une étanchéité parfaite à l’air et que vous empêcherait la condensation des pièces de traverser et venir détériorer le matériau isolant.