Dans un contexte où le développement durable et l’environnement sont de plus en plus à l’ordre du jour, on intègre davantage ces notions dans tous les aspects de notre vie. Que ce soit dans le textile, la maroquinerie, l’alimentation, mais aussi les constructions et le logement.

En effet, nombreux sont aujourd’hui les particuliers qui sont à la recherche d’une habitation non seulement plus respectueuse de l’environnement, mais aussi plus autonome et économe. Mais alors quel type de maison choisir ? Qu’est-ce qu’une maison passive, et qu’est-ce qu’une maison autonome ? Quelle est la différence entre ces deux concepts de maison ? Quelles en sont les limites ?

Pour en apprendre davantage sur la maison passive ou la maison autonome, rendez-vous dans l’article ci-dessous.

La maison passive, pour une autonomie en énergies

maison passive autonome
@era

La maison passive se définit comme un logement ayant pour objectif de réduire la consommation d’énergie : électricité, chauffage, mais aussi  économie sur l’eau. Le principe de ce type de maison est de couvrir les besoins d’énergie primaires.

Connue pour être très bien isolée et ventilée, la maison passive tient compte non seulement de la chaleur dégagée à l’intérieur, que ce soit par les habitants ou les équipements, mais aussi de celle venant de l’extérieur, notamment par le soleil.

Ainsi, elle est construite avec des matériaux isolants, car il s’agit de créer une enveloppe thermique garantissant un confort à l’intérieur de l’habitat autant l’été que l’hiver.

Il convient également de respecter des normes spécifiques pour construire ce type de maison : ce qui permet alors d’obtenir un label de « Maison passive ». Tout d’abord, l’isolation thermique, installée à l’extérieur et sur la totalité de l’habitation, doit dépasser les 30 centimètres. De plus, la ventilation doit aussi garantir un air de bonne qualité : pour cela on préconise la plupart du temps une VMC à double flux avec récupération de chaleur. De plus, il est important de bien choisir ses fenêtres : généralement, on conseille des fenêtres à triple vitrage, installées dès que possible au Sud.

Ce n’est pas tout puisque pour construire une maison passive de A à Z, la RT2020 doit aussi être prise en compte. Cette réglementation thermique a pour objectif d’inciter les constructeurs à réduire la consommation énergétique de l’habitation. Ainsi, depuis le 1er janvier 2021, une maison pourra être considérée comme étant passive seulement à partir du moment où elle produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Il s’agit ainsi de jouer sur l’éclairage, la ventilation, le chauffage, l’eau chaude sanitaire, mais aussi les appareils électriques du logement.

S’il est généralement facile de rendre sa maison autonome en énergies en hiver, c’est plus compliqué en période estivale. C’est d’ailleurs la principale limite de ce type de maison. En effet, le principe de construction d’une maison passive est de l’isoler de manière à ce que les calories à l’intérieur du logement soient utilisées pour produire de la chaleur. En été, il sera donc plus compliqué de rafraîchir l’intérieur.

La maison autonome, un concept plus complet

maison autonome

La maison autonome, aussi connue sous le nom de maison écologique ou maison durable, est un concept plus poussé que la maison passive. En effet, ce type de maison a pour objectif d’autonomiser l’ensemble de ses consommations, et pas seulement celles qui concernent les énergies : soit l’électricité, l’eau, mais aussi la nourriture par exemple.

Si l’on connaît la définition d’une maison autonome, il en existe toutefois différents degrés d’autonomie. Ainsi, une maison autonome peut-être soit totalement indépendante en énergies, soit partiellement.

La question de l’énergie, elle est le plus souvent traitée grâce à l’énergie solaire, notamment avec des panneaux solaires. Des installations thermiques sont idéales pour l’eau chaude, tandis que celles qui sont photovoltaïques sont plutôt utiles pour l’électricité.

Concernant l’eau, on privilégie généralement l’installation de systèmes de récupération d’eau et d’assainissement. Cela évite ainsi d’avoir besoin d’être relié au réseau d’eau.

Aussi, à l’inverse d’une maison passive, la construction d’une maison autonome ne nécessite pas de suivre de réglementation particulière. Il s’agit finalement en fait d’un véritable mode de vie. En effet, généralement on trouve à l’intérieur de ce type d’habitat des installations écologiques comme des toilettes sèches, ou des aménagements extérieurs tel qu’un potager. Les adeptes de ce concept de maison ont également pour ligne de conduite la réduction de l’utilisation d’appareils électroniques en tous genres, ou encore l’utilisation d’un chauffage d’appoint en utilisant du bois.

Attention toutefois, car il n’est pas possible de produire et de consommer de l’énergie dans le même temps : il faut donc la stocker quelque part. Si pour l’eau il existe plusieurs solutions facilement accessibles, c’est plus compliqué pour l’électricité. Cette dernière est donc généralement stockée sur batterie. Ainsi, plus la maison est autonome, plus il y aura de batteries dans le logement. Ceci peut alors être un frein à la construction de ce type de maison, puisque cela signifie qu’elle a tout de même un impact (plus ou moins considérable) sur l’environnement.

Finalement, si le développement durable et l’environnement sont des notions d’actualité depuis quelques années, au niveau habitation, les maisons passives et autonomes le sont aussi. La maison passive a pour objectif de réduire la consommation en énergies du logement, et nécessite de suivre des normes spécifiques ainsi que la RT2020. À l’inverse, la maison autonome, dont le principe est d’autonomiser toutes les consommations, n’a pas besoin de réglementation particulière. En conclusion, il ne reste plus qu’à choisir le type de maison adapté en fonction du degré d’autonomie de l’habitation souhaité.