La permaculture est une approche de conception agricole et sociale inspirée par la nature elle-même, qui tend à devenir de plus en plus populaire ces dernières années. Et pour cause, cette pratique ouvre la voie à des jardins durables, productifs et harmonieux. Cela vous intrigue, vous voulez en savoir plus ? Découvrez dans notre article les principes de base de la permaculture, et comment la mettre en œuvre dans votre propre jardin.
Quels sont les principes de base de la permaculture ?
Observer avec attention, pour pouvoir concevoir dans l’ensemble
Les principes de base de cette première catégorie mettent l’accent sur l’importance de comprendre les systèmes dans leur ensemble, d’observer attentivement la nature et de concevoir des systèmes intégrés qui imitent les modèles naturels.
Pour commencer, il y a l’observation et l’interaction. Il s’agit ici de prendre le temps d’observer attentivement la nature et les modèles qui s’y trouvent, puis interagir de manière proactive avec ces modèles pour concevoir des systèmes durables et harmonieux.
Mais aussi le principe d’utiliser et de valoriser la diversité. Aussi simple que cela puisse paraître, l’idée est de favoriser la diversité des éléments dans un système, y compris les plantes, les animaux, les microorganismes et les interactions sociales, pour renforcer la résilience et la productivité.
Après le sujet de la diversité, un autre des principes de base de la permaculture réside dans le fait d’utiliser des solutions intégrées. Cela signifie concevoir des systèmes qui intègrent de manière synergique les différents éléments pour créer des interactions bénéfiques et réduire les besoins en ressources externes.
Enfin, vient le fait de planifier et de suivre. En effet, il est essentiel dans l’approche de la permaculture de planifier soigneusement la conception et la mise en œuvre d’un système. Ceci avant de suivre et d’évaluer régulièrement son fonctionnement, pour apporter au fil du temps des ajustements et des améliorations si nécessaire.
Utiliser efficacement les ressources, tout en intégrant le concept de cycles naturels
Dans cette seconde catégorie, les principes de base de la permaculture concernent plutôt l’utilisation efficace des ressources disponibles (l’énergie, l’eau, les nutriments et les matériaux), ainsi que sur l’intégration des cycles naturels. Ceci pour maximiser l’efficacité et la durabilité des systèmes.
Cela passe d’abord par le fait de recueillir et de stocker l’énergie. L’idée ici est de maximiser l’utilisation des ressources énergétiques renouvelables, telles que le soleil, le vent et l’eau de pluie, et les stocker de manière efficace pour une utilisation ultérieure.
Obtenir un rendement fait aussi partie des principes de base de la permaculture. Il faut s’efforcer d’obtenir un rendement maximal avec un effort minimal en concevant des systèmes qui fournissent une variété de produits utiles et précieux.
Autre principe de base de cette catégorie : utiliser les cycles et les processus naturels. Il s’agit de concevoir des systèmes qui utilisent les cycles naturels. On pense ici au cycle de l’eau, des nutriments, ou encore aux processus écologiques, pour maximiser l’efficacité et la durabilité.
En parlant de durabilité, en permaculture, il est également essentiel d’utiliser et de valoriser les ressources renouvelables. En effet, mieux vaut favoriser l’utilisation de ressources renouvelables et durables, telles que l’énergie solaire, le vent et les matériaux biologiques, plutôt que de compter sur des ressources non renouvelables.
Enfin, l’autorégulation est aussi un principe important de la permaculture. Cette pratique encourage, en effet, à concevoir des systèmes capables de s’autoréguler, en réponse aux potentiels changements. L’idée est aussi ici de savoir apprendre et améliorer les systèmes mis en place en fonction des situations.
D’ailleurs, pour cela, la permaculture incite à privilégier les changements progressifs et évolutifs plutôt que des transformations radicales. Il faut savoir faire de petits changements pour obtenir de grands effets sur le long terme.
Quels conseils pour la mise en œuvre de la permaculture dans son jardin ?
Une phase de préparation
Avant de mettre en œuvre quoi que ce soit, il y a toujours en permaculture une phase préalable de préparation. Il s’agit ici d’observer avec attention et de concevoir ensuite.
Observer. Prenez le temps d’observer votre jardin, en notant tous les éléments qui vous semblent pertinents : les modèles de lumière, les zones de vent, les zones humides ou sèches, les microclimats, les caractéristiques du sol, etc. Ceci vous aidera à mieux comprendre les conditions de votre jardin et à concevoir des aménagements adaptés.
Concevoir. Ici, utilisez les principes de la permaculture pour concevoir votre jardin de manière holistique. Réfléchissez à la disposition des divers éléments que vous souhaitez installer : les plates-bandes, les arbres fruitiers, les zones de compostage, les habitats pour la faune, les zones d’eau, etc. Assurez-vous de prendre en compte la diversité des espèces et les interactions bénéfiques entre elles.
Puis une phase d’aménagement du jardin
Une fois que vous avez bien observé et réfléchi à la conception de votre jardin, vient la seconde phase de la mise en œuvre de la permaculture, à savoir l’aménagement.
Dans un premier temps, il est essentiel de veiller à l’utilisation des ressources disponibles. Commencez par identifier les ressources disponibles dans votre jardin (les matériaux de paillage, les déchets organiques pour le compostage, l’eau de pluie pour l’irrigation, etc.). Et utilisez-les efficacement pour minimiser les besoins en ressources externes.
De plus, il est aussi indispensable de choisir des pratiques de culture adéquates. Adoptez des pratiques de culture durables pour la permaculture, comme la culture en couches (lasagnes), la rotation des cultures, la plantation de compagnonnage ou encore la conservation de l’eau. Favorisez par ailleurs la diversité des plantes que vous installez dans votre jardin pour créer un écosystème résilient et productif.
Si la flore est importante, la faune l’est également. C’est pourquoi il est aussi fortement recommandé d’encourager la présence de la faune bénéfique dans votre jardin. Pour cela, installez des habitats naturels tels que des haies, des tas de bois, des nichoirs et des points d’eau. Les insectes pollinisateurs, les prédateurs naturels et les organismes du sol contribueront ainsi tous à la santé de votre jardin.
Et ensuite ?
Après tout cela, la permaculture dans un jardin ne s’arrête pas là. En effet, c’est maintenant le moment de penser au suivi et à l’entretien de votre jardin, afin qu’il reste en bonne santé au fil des années.
Dans un premier temps, une maintenance régulière est nécessaire. Prenez soin de votre jardin en effectuant des tâches de maintenance de manière assez fréquente. Il peut s’agir de l’arrosage, la fertilisation, la taille ou encore le désherbage. Et, veillez à minimiser l’utilisation de produits chimiques et à favoriser des pratiques respectueuses de l’environnement dans tous les cas !
L’adaptation et l’apprentissage sont aussi des éléments importants à prendre en compte. En effet, il faut vous tenir prêt à ajuster et à modifier votre jardin au fil du temps, en fonction des observations et des expériences. N’oubliez pas que la permaculture est un processus continu d’apprentissage et d’adaptation.
En conclusion, la permaculture offre aux jardiniers amateurs comme débutants une approche holistique et inspirante pour créer des espaces extérieurs à la fois durables et épanouissants. Ainsi, en adoptant les principes de la permaculture, vous pouvez transformer votre jardin en un écosystème vivant où la biodiversité prospère, où les ressources sont utilisées de manière efficace et où les interactions harmonieuses entre les éléments naturels sont encouragées.
