L’isolation est très importante non seulement pour le confort, mais également pour le porte-monnaie des occupants d’une maison. Si les murs, la toiture ou le sol sont mal isolés, les déperditions de chaleur sont importantes, jusqu’à 25 %, et de ce fait les consommations énergétiques sont élevées. Cependant, reprendre toute l’isolation d’une maison ou d’un appartement a un coût élevé. Aujourd’hui, on parle beaucoup des isolants minces ou multicouches. Dans cet article, nous vous donnons toutes les informations dont vous avez besoin sur l’isolant mince.
Qu’est-ce qu’un isolant mince ?
Pour commencer, ne soyez pas surpris, cet isolant peut être appelé de beaucoup de manières différentes : isolant mince, isolant multicouche, isolant mince réflecteur (IMR), isolant thermoréflecteur, film mince ou encore produit réfléchissant mince (PMR). Il est composé à la manière d’un sandwich de plusieurs fines couches de différents isolants superposés les uns sur les autres, et compressé entre deux films d’aluminium. Ces derniers sont argentés et confèrent à l’isolant mince un air de couverture de survie, en plus de lui donner des propriétés de réflexion du rayonnement thermique. Les couches intérieures sont faites de différents matériaux, entre autres du feutre, de la ouate, des fils de polyéthylènes à bulles ou encore de la mousse et des laines minérales. La composition des couches intérieures change en fonction de la marque et de l’isolant multicouche que l’on choisit.
Comme l’un de ses noms l’indique, cet isolant est bien moins épais qu’un isolant classique, de fait il peut mesurer de 3 mm à 3 cm d’épaisseur. Sa résistance thermique est généralement comprise entre 0,5 et 2 m2 .K/W.
On le trouve sous forme de rouleau ce qui le rend très simple à l’emploi.
Quelles sont les caractéristiques d’un isolant multicouche ?
Cet isolant présente des caractéristiques qui lui confèrent des avantages incontestables dans certains cas. Mais ce n’est pas une solution miracle, il faut aussi prendre en compte les quelques inconvénients qu’il présente afin de pouvoir l’utiliser dans les meilleures conditions possibles.
Les avantages
L’isolant mince porte très justement son nom et c’est un de ces avantages principaux. En effet, en raison de sa finesse, il permet un vrai gain de place. C’est un atout non négligeable pour isoler de petits espaces comme les combles, ou une pièce à vivre dans laquelle vous n’avez qu’un minimum d’espace habitable à sacrifier.
Son conditionnement en rouleau, sa souplesse et sa légèreté en font un isolant très facile à poser. Pour cela, il vous suffit d’avoir un cutter et des agrafes adaptées. On envisage même de produire cet isolant sous forme de papier peint isolant ou de plaques à coller.
On apprécie aussi le fait que ces matériaux sont très résistants tant au feu, qu’a l’humidité, mais aussi aux rongeurs qui font parfois de gros dégâts.
Les isolants multicouches ne représentent aucun danger pour la santé et ne sont pas toxiques contrairement à d’autres isolants classiques. De plus, ils ne génèrent pas de poussière et ne provoquent pas d’irritation lors de la manipulation.
À cela, s’ajoute le fait que l’isolant mince est particulièrement efficace pour limiter la surchauffe et réfléchir la chaleur vers l’extérieur. Un atout non négligeable en été.
Enfin, de par ses caractéristiques, l’isolant multicouche est un très bon candidat pour complémenter une isolation déjà installée.
Les inconvénients
Avant toute chose, il convient de relativiser la performance thermique qui n’est pas très haute. De fait, les isolants minces seuls ne vous permettront pas d’atteindre les minimums requis par la Réglementation thermique 2012, et encore moins celle de 2020. C’est pourquoi on recommande la pose d’un isolant mince comme un complément d’une isolation classique et non pas comme un remplacement. Il faut noter qu’en cas de grand froid, elle serait 2 à 3 fois moins efficace qu’un isolant classique.
Si elle est relativement efficace dans sa performance thermique, sa performance d’isolation phonique est clairement décevante.
Enfin, l’isolation multicouche est très sensible à la poussière et notamment a son accumulation. Cela s’explique par le fait que les dépôts de poussière nuisent directement à la propriété de réflexion qui est pourtant l’un des grands avantages de cet isolant.
Comment poser un isolant multicouche ?
La qualité de l’isolation dépend en grande partie de sa pose correcte. C’est pourquoi il est important de procéder avec beaucoup de précaution et de minutie. Cela étant dit, si l’on s’applique à réaliser une pose correcte, il n’est pas non plus difficile de réussir cette tâche. Voici les 3 étapes que vous devrez suivre pour réussir la pose de votre isolant mince.
Commencez par découper l’isolant multicouche à la taille de la surface à isoler. Il est important d’être particulièrement précis, au millimètre près si vous voulez éviter les ponts thermiques. Fixer ensuite l’isolant avec les agrafes prévues à cet effet ou en mettant des tasseaux. Pour assurer l’étanchéité, posez un scotch adhésif aluminium sur toutes les jonctions et les bords.
Il existe quelques petites astuces et impératifs que vous devez prendre en compte, en particulier, ne négligez pas l’aération et la ventilation. N’oubliez pas de placer les lames d’air de chaque côté de l’isolant, la performance thermique en dépend. Notez bien que l’isolant multicouche doit être placé du côté intérieur, car c’est là où la chaleur se trouve. Dans le cas contraire, cela pourrait entrainer de la condensation et celle-ci n’est pas bénéfique à la charpente.
Quel budget pour un isolant mince ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le prix d’achat d’un isolant multicouche n’est pas si élevé. Il faut compter une fourchette moyenne de 5 à 25 euros le mètre carré en fonction de la gamme que l’on choisit. Vendue, sous forme de rouleau, une unité peut couvrir de 5 à 15 mètres carrés. Si vous n’allez pas réaliser les travaux vous-même, il faut ajouter à ce budget le prix de la main d’œuvre qui tourne autour de 35 à 55 euros l’heure.
L’isolant multicouche propose de vrais avantages dans certains cas, notamment pour compléter une isolation déjà existante ou pour réduire la perte de surface utile. Ce n’est pour autant pas une solution miraculeuse qui pourrait remplacer les isolants classiques dans leurs usages. Avant de décider si vous allez opter pour cet isolant, soyez certains d’avoir pesé le pour et le contre selon la situation à laquelle vous êtes confronté.
Crédit photo couverture @isolationcombles
